S’imposer au départ pour jouer aux avant-postes, tel pourrait être l’enseignement de cette première journée de l’Oracle Los Angeles Sail Grand Prix | Port of Los Angeles pour l’équipe française SailGP.
Avec une place de huitième, de neuvième et de sixième, Quentin Delapierre pointe à la huitième place du classement général provisoire avec 10 points, juste derrière les néo-zélandais. L’analyse de ce début de Grand Prix va être primordiale afin de rebondir et retrouver les avant-postes. La journée de dimanche offrira une nouvelle fois l’opportunité de découvrir en direct ces F50 voler au contact et où chaque manœuvre relève de la perfection. Rendez-vous dans la nuit de dimanche à lundi à 01h (heure française) pour les dernières courses en flotte et la grande finale.
Face au racing stadium survolté, installé sur les quais du gigantesque port de Los Angeles, les 10 équipes en lices pour ce deuxième événement, l’Oracle Los Angeles Sail Grand Prix | Port of Los Angeles, ont une nouvelle fois offert un spectacle unique et intense. Malgré un vent évanescent au fil des courses : d’une vingtaine de km/h lors du premier départ à 10 km/h dans la troisième course, les manœuvres se sont enchaînées à quelques encablures des quais et dans un ballet de croisements millimétrés. Sur ce parcours, le plus court de l’histoire de SailGP, la moindre erreur se payait cher.
« Ce matin au briefing nous avons convenu qu’il fallait être super propre dans notre navigation et nous avons partiellement réussi cet objectif. Lors des deux premières courses, deux manœuvres mal négociées nous pénalisent grandement. C’était intéressant à jouer car il y avait pas mal de croisements super chauds et au final nous nous sommes quand même bien amusés » commentait Quentin Delapierre.
Partir vite mais bien
Malgré une position et une anticipation quasi parfaite lors des deux premières courses, France SailGP Team n’a pas réussi à sortir du lot et n’a pas été en mesure de refaire ce retard accumulé dès les premiers mètres de navigation. Quentin Delapierre, épaulé par Amélie Riou à la stratégie, n’a pourtant rien lâché et parvient lors de l’ultime bord de cette première journée à se hisser à la sixième place. Une dernière course maîtrisée à la perfection par Sir Ben Ainslie sur Emirates Great Britain SailGP, qui, dès le départ, s’envole dans les deux sens du terme pour s’imposer avec 1’28’’ d’avance sur l’équipe espagnole de Diego Botin. Grâce à une constance dans ses résultats, l'équipe australienne SailGP, menée par Tom Slingsby, mène les débats avec deux points d’avance sur les britanniques et les danois.
« Clairement les courses se sont jouées aujourd’hui sur les départs. Il va falloir faire beaucoup mieux demain car en partant mal il est très difficile de gagner des courses. Il faut essayer d’être dans les bons coups tout de suite. Il va falloir être plus propre sur ce parcours qui n’accepte pas la moindre erreur. Des erreurs qui se traduisent tout de suite par deux ou trois places en moins ».
Hisser son niveau de jeu, être incisif mais propre sur les départs, manœuvrer à la perfection, l’équipe tricolore SailGP a les moyens d’y parvenir et a prouvé par le passé qu’elle est capable d’atteindre les sommets. Naviguer à Los Angeles se mérite et il est fort à parier que Quentin Delapierre et ses acolytes donneront le maximum demain pour renouer avec la victoire.
