Les 18 et 19 mars prochains, les neuf équipes internationales de SailGP se rencontrent pour l’avant-dernier round de la saison 3. Rendez-vous dans le sud de la Nouvelle-Zélande, à Christchurch, pour deux jours de compétitions à très forts enjeux. Troisièmes au classement provisoire derrière les Australiens et les Néo-Zélandais, les Français, en plein cercle vertueux, sont éligibles à la grande finale de San Francisco. Mais Quentin Delapierre et son groupe devront se battre pour conserver leur position. Et résister à l’offensive du multiple champion olympique Ben Ainslie, leur principal (mais pas unique) rival pour la finale. Les Anglais ont-ils soif de revanche après leur défaite le week-end dernier sur un autre terrain de jeu ? Le plan d’eau de Christchurch sera-t-il le théâtre d’un nouveau « crunch » franco-britannique ? C’est à parier !

Australia Sail Grand Prix | Sydney | Season 3 | France | Racing

Heureux événements
Que ce Sail Grand Prix ait pu être maintenu est une heureuse nouvelle, après les dégâts subis par les F50 il y a trois semaines à Sydney, au passage d’un fort coup de vent. Autre heureux événement, celui qu’attend Manon Audinet, la stratégiste du bateau tricolore. Enceinte, Manon sera bien sur place, mais elle passera le flambeau sur l’eau à la Franco-Italienne Maëlle Frascari, championne du monde de Nacra 17 2019, en préparation olympique pour Paris 2024. « Je connais Maëlle de nos campagnes olympiques, précise Manon. Le choix de Quentin s’est porté sur elle lorsqu’il a fallu me remplacer. Elle est top ! Je serai là pour l’accompagner à Christchurch, nous resterons en binôme pour toute la partie à terre. Et sur l’eau, même s’il lui faudra s’adapter à la vitesse et aux angles des F50, je pense qu’elle sera vite dans le match. Elle peut être une super valeur ajoutée pour la fin de la saison avec l’équipe ».

Trois places… pour au moins quatre candidats
Seules trois équipes joueront la finale de cette saison 3 de SailGP au mois de mai à San Francisco. En tête avec 12 points d’avance, les Australiens de Tom Slingsby - intouchables depuis la création du circuit - ne peuvent plus être inquiétés.

Mais dans le sillage du F50 vert et jaune, le match est énorme. En deuxième position, le champion olympique et vainqueur de l’America’s Cup Peter Burling, aux commandes de l’équipe néo-zélandaise, sera porté par son public. Les Kiwis n’ont cependant qu’un point de marge sur le bateau bleu-blanc-rouge…

Impériaux à Sydney, les tricolores qui ont remporté les 3 courses d'affilée semblent sur des rails. En quelques mois à peine, Quentin Delapierre, Kevin Peponnet, François Morvan, Matthieu Vandame, Olivier Herlédant, Timothé Lapauw, Amélie Riou et Manon Audinet se sont hissés au meilleur niveau des équipages de la league. Il leur faudra puiser dans leur capital confiance et faire preuve de sang froid pour contenir les assauts des Britanniques, quatrièmes à deux points derrière.

Le danger peut aussi venir d’ailleurs. Car mathématiquement, de nombreux scénarios sont encore possibles, les Danois n’étant pas encore éliminés de la course à la finale.

Christchurch promet donc de magnifiques échauffourées. Les arbitres ont prévenu : ils surveilleront de très près les équipes rivales qui s’enflammeraient un peu trop sur le plan d’eau !