Le moment le plus attendu de cette Saison 4 de SailGP aura lieu ce weekend sous le Golden Gate Bridge. Les trois meilleures nations vont s’affronter lors de la Grande Finale, une ultime manche de moins de 16 minutes dont le vainqueur remportera le trophée et 2 millions de dollars. Mais avant, cinq dernières courses en flotte éliront le trio de finalistes.

Seuls les Néo-Zélandais, en tête du championnat après 12 Sail Grand Prix, ont suffisamment d’avance pour assurer leur qualification. Les Australiens, deuxièmes et vainqueurs des trois premières saisons, ne sont pas intouchables. Les Espagnols trônent à la très convoitée troisième place. Les Bleus, 5 points derrière Los Gallos et plus déterminés que jamais, ont tout pour réussir l’impossible et terminer cette saison en apothéose.

Season 4 // France and Spain head to head

San Francisco : le choc à 2 millions de dollars

Les dix équipes nationales de SailGP ont rendez-vous samedi et dimanche pour le dernier round de la saison. Il reste au moins cinq courses en flotte à disputer dans la baie de San Francisco, l’un des stades nautiques les plus spectaculaires de la planète. Le classement général du championnat sera ensuite mis à jour et les trois meilleures équipes s'affronteront lors de la Grande Finale. Ce sera ce dimanche 14 juillet, une unique et ultime course dont le vainqueur remportera tout : le titre de la Saison 4 de SailGP et 2 millions de dollars, le ‘prize money’ le plus élevé du monde de la voile.

Les Néo-Zélandais loin devant

Aujourd’hui, seuls les Néo-Zélandais sont comptablement assurés d’être qualifiés pour la Grande Finale. Peter Burling et ses ‘Black Foils’ avaient annoncé la couleur en remportant le premier Sail Grand Prix de la saison en juin 2023 à Chicago. Puis vint le temps des difficultés avec des places de 7 et 8 à Los Angeles et à Saint-Tropez où leur aile de 27 mètres s’était spectaculairement effondrée. Aucun blessé n’avait heureusement été déploré mais les Néo-Zélandais n’avaient pas pu disputer le quatrième Grand Prix à Taranto. Après leur retour dans le championnat à Cadix, ils n’ont plus jamais quitté le top 5 sur chaque épreuve, se sont qualifiés sur 6 des 8 dernières finales, dont 4 nouvelles victoires !

Derrière eux, les Australiens, deuxièmes, et les Espagnols, troisièmes, ont une avance de 7 et 5 points sur les Français, quatrièmes.

Les Australiens, pas intouchables

Les grands favoris australiens avaient pourtant bien commencé cette Saison 4. En tête après 8 Sail Grand Prix, une collision avec une marque de parcours sur le stade nautique de Christchurch les a non seulement relégués à la 10e place de l’épreuve néo-zélandaise, mais ils ont surtout écopé de 8 points de pénalité au classement général du championnat. Bien que cela n’ait pas suffi à sortir Tom Slingsby et son équipe du top 3, c’est certainement le fait le plus marquant de cette saison, permettant à la Nouvelle-Zélande de prendre la tête du championnat.

L’Espagne, grand adversaire de la France

Diego Botín et Los Gallos, troisièmes, comptent actuellement 76 points, soit cinq de plus que la France de Quentin Delapierre, quatrième avec 71 points. Cela signifie que les Français doivent battre les Espagnols d'au moins 5 places à San Francisco afin de se qualifier pour la Grande Finale. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de l’année dernière : la France, alors troisième, avait perdu sa place pour la Grande Finale de la Saison 3 à San Francisco face aux Britanniques de Ben Ainslie. Cette année, Quentin Delapierre et son équipe tricolore ont bien l’intention de rafler la mise à leur tour.

Derrière la France, le Canada et le Danemark sont à égalité avec 67 points et ne peuvent qu’espérer un sacré concours de circonstances. Chose qui, surtout sur SailGP, peut toujours arriver !

Les Bleus confiants et à l’attaque

En lice pour la Grande Finale pour la deuxième saison consécutive, Les Bleus peuvent déjà être fiers du chemin parcouru et consolident leur place parmi les meilleures équipes internationales. Une première historique pour la France dans cette discipline de la voile qui réunit les meilleurs régatiers, à bord des bateaux les plus technologiques et rapides de la planète.

Malgré un début de saison difficile et un manque de réussite avec quatre places de quatrièmes à Tarente, Dubaï, Abu Dhabi et Sydney, France SailGP Team est monté en puissance tout au long de la saison. Avant de décrocher deux places en finale à Christchurch et Halifax, où les Français se sont classés deux fois deuxièmes. De cette Saison 4 de SailGP côté Bleu Blanc Rouge, on retiendra les départs très audacieux, désormais véritable marque de fabrique du pilote Quentin Delapierre, et la ténacité d’une équipe solide et toujours soudée, quoi qu’il arrive. Or le plan d’eau de San Francisco réserve toujours bien des surprises aux équipages qui s’affronteront ce week-end sur les eaux froides du Pacifique Nord. Des conditions musclées et agitées, qui conviennent plutôt bien aux Français, viendront cueillir les 10 F50 qui offriront, à coup sûr, un spectacle époustouflant. Ce qui est certain, c’est que Quentin Delapierre et son clan tricolore sont plus prêts que jamais à tout donner pour s’emparer du précieux sésame.

Pour ne rien manquer du dénouement de cette Saison 4 de SailGP, rendez-vous sur Canal+ Sport 360 samedi et Canal+ Sport dimanche, de 23h30 à 1h, avec les commentaires d'Hélène Cougoule et de Thierry Fouchier.

Quentin Delapierre, pilote France SailGP Team : “C’est génial d’être encore en position pour jouer la super finale. C’est la deuxième saison de suite, ce qui est déjà une réussite en soi. On change de position, l’année dernière on était en défense, cette année on est plutôt chasseurs. On est un peu plus loin en termes de points que ce qu’on a été la saison dernière. Mais je crois que tout est possible. Et on a juste faim. On a envie d’y aller, on a envie de lâcher ce qu’on sait faire et de se faire plaisir. Je sens qu’on en est complètement capables. On n’a pas encore gagné de Grand Prix cette saison, c’est le bon moment pour le faire. En tout cas, je sens que l’équipe est arrivée à maturité et on a ce qu’il faut pour le faire.”